Réveil sur le spot de dodo indiqué par les de Raies et les Lopettes, premier aperçu des iles au large dont nous avaient tant parlées Claire et Bastouille. On a laissé Pil sur le port : aujourd'hui, il doit éteindre un incendie de forêt à l'aide d'un dé à coudre. Nous, on vogue pas tranquillement vers une carte postale, sous un ciel bleu ensoleillé...

 

NDLR: Vous trouverez ci-dessous un aperçu du spot depuis l'océan.





        Embarquement à 8H30 à bord du "wild thing", un bateau semi-rigide propulsé par deux petits moteurs de 225 chevaux, conduit par deux comiques troupiers. Dans la brochure, ils disaient, "25 noeuds de vents: excitant et sauvage". Et effectivement il y a eu du vent...

 

        Après un bref debriefing, et une sortie du port en douceur le chauffeur met plein gaz : 65 km/h face à des creux de 2 mètres. Ca vole, ça décroche, ça surfe, ça cogne, ça décolle, ça ricoche, et ça mouille. Entre 2 sauts, on tente d'admirer les magnifiques iles aux alentours.
45 minutes et 2 vertèbres tassées plus tard, les creux diminuent, le vent se tait. Le bateau glisse, fluide, les dos se détendent, la chaire de poule se lisse, les pupilles se dilatent : le paradis de Whiteheaven se dévoile sous nos yeux. Pour être clair et précis : c'est beau, surtout après la visite de la "surveillance scenique" pour les connaisseurs.



        On acoste peu après, sur une autre plage pour déguster notre repas. Sur les coups de 12h - 12h02, Godasse arpente la plage, une assiette remplie d'un double supplément de viande, prêt à faire crier ses instincts carnivores. Soudain une mouette plonge en direction de l'assiette, le bec tendu, le regard béliqueux et les ailes repliées. Attaque fourbe et bien menée : aucune chance pour le rouquin. Il perdra une tranche de roti de boeuf dans la bataille.



        Une fois remis de nos émotions, on est reparti faire du snorkeling. L'occasion d'apercevoir une baleine, une grosse raie (celle qui nage), un magnifique corail avec sa faune et sa flore. Et de revoir notre pote Napo.

 

        Retour au port. Clapot, vent, ricochets, décrochage, surf, décollage. Le grand gamin à la barre joue avec les vagues et les sillons du gros Reef Jet (dont le capitaine éxcédé sortira de sa cabine en nous regardant avec une mine dépitée). Sans être experts en régle maritime, il nous semble que nos 2 sales gosses de la marina n'avaient pas vraiment le droit de débouler à 65Km/h dans le port en faisant des 360° à 10 mètres du rivage.


Au final, c'était marrant, éprouvant pour les dos. Mais surtout, c'était beau.